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Dernière mise à jour : 28.07.2015
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Le CSA éreinte (encore) Canal+

Publié le 27/05/2012 à 10:56 par canal5 Tags : article france 2010 gratuit pub cadres

Les Sages ne s'opposent pas au rachat de Direct 8 et Direct Star. Mais les conditions sont drastiques... et rendent le deal inutile.

Vincent Bolloré, le 9 mai 2012 à Paris

Vincent Bolloré, le 9 mai 2012 à Paris© PRM / Sipa

 

 

Sollicité par l'Autorité de la concurrence, le CSA a examiné mardi après-midi les conditions d'un éventuel rachat par le groupe Canal+ des chaînes de la TNT gratuite, Direct 8 et Direct Star, jusqu'ici détenues par Vincent Bolloré. Le Point.fr a pu prendre connaissance de l'avis qui sera transmis dans quelques jours. Une fois de plus, les Sages redoutent la puissance d'achats du groupe leader de la télévision payante dont la percée envisagée sur le marché de la télévision gratuite viendrait bousculer notamment TF1 et M6.

Pour autant, le CSA ne s'oppose pas au rachat. Il y voit une occasion d'enrichir les programmes de la TNT gratuite et de renforcer la concurrence sur le marché de la publicité sur lequel le groupe TF1, avec 48,4 % de part de marché, et le groupe M6, avec 22,3 % de part de marché, exercent un duopole. Aujourd'hui, le groupe Canal+ (dont i>Télé) pèse peu publicitairement (5,3 % du marché) et même si on y ajoute Direct 8 et Direct Star, il ne pèserait que 7,3 % du marché.

Direct 8, un coût de grille triplé

Auditionnés, les dirigeants de Canal+ ont dessiné ce que deviendraient ces deux chaînes une fois acquises. À l'horizon 2015, Direct 8 verrait son coût de grille multiplié par trois pour atteindre 120 millions d'euros en visant 4 % de part d'audience (contre 2,3 % en 2011). La chaîne vise 150 millions de recettes publicitaires (contre 45 millions d'euros en 2010). Direct Star, plus modeste, offre peu de perspectives de croissance notamment du fait de son positionnement musical. Le CSA a d'ailleurs indiqué mardi, lors des débats, que la chaîne ne devait pas dévier de cette ligne, à vrai dire peu porteuse...

Malgré cela, le CSA s'inquiète de la trop grande puissance du groupe Canal+ et pose des conditions aussi redoutables que celles déjà révélées sur Le Point.fr dans un autre avis remis à l'Autorité de la concurrence concernant cette fois la fusion TPS-CanalSat. Comment empêcher Canal+ de rafler les droits des séries, des films, des évènements sportifs à des conditions incomparables pour les concurrents ?

Séparation entre le clair et le payant

La première idée du CSA consiste à imposer deux centrales d'achat distinctes, l'une pour les chaînes gratuites, l'autre pour les chaînes payantes. Il s'agit de briser l'effet de levier de Canal+. Une équipe d'acheteurs serait dédiée à Direct 8 et Direct Star. Les deux centrales d'achat de droits obéiraient à des règles de gouvernance distinctes. Mais comment empêcher les deux équipes de se parler, de se concerter ? Le CSA n'a pas beaucoup d'illusions à ce sujet, ainsi que Michel Boyon l'a exprimé, mardi, lors des débats.

Le CSA a donc imaginé d'autres freins : Direct 8 et Direct Star devraient avoir une comptabilité distincte de celle de Canal+ de manière à ce que la "riche" Canal + ne subventionne pas la "pauvre" Direct 8... Il est même proposé que Direct 8 et Direct Star ne soient pas rattachées au groupe Canal+ mais à sa maison mère, Vivendi ! Une manière, croit le CSA, d'introduire "une certaine indépendance" des chaînes gratuites vis-à-vis de Canal+. Remède assez illusoire là aussi... Toujours dans le même esprit, les régies publicitaires des deux chaînes gratuites devraient être distinctes de la régie publicitaire de Canal+. En somme, les sages demandent à Canal+ de ne pas faire profiter Direct 8 et Direct Star de sa puissance. Petites elles sont, petites elles doivent rester...

Quid de la neutralité de Havas ?

Viennent ensuite toute une série de "mesures comportementales" et qui étaient déjà présentes ou esquissées dans l'avis du CSA sur la fusion CanalSat/TPS : interdiction de préfinancer des films pour le payant et le gratuit ou bien en nombre limité, interdire le gel des droits et encadrer leur durée, imposer une limite aux budgets des films, rendre accessible aux concurrents le catalogue des films Studiocanal, imposer une numérotation des chaînes sur CanalSat qui ne soit pas discriminatoire, garantir la neutralité des moteurs de recommandation...

Canal+, en visant Direct 8 et Direct Star, entend précisément élargir son accès aux séries américaines récentes. Gros danger pour TF1 et M6 ! Le CSA voit, lui aussi, la chose d'un assez mauvais oeil et propose d'interdire au groupe Canal+ l'achat couplé de films récents et de séries américaines. Les Sages voudraient imposer que les négociations d'achat de ces deux types de produits soient séparées dans le temps... De même que Canal+ ne pourrait conclure avec Hollywood qu'un nombre limité d'accords cadres concernant les séries. Le nombre de séries que Canal+ pourrait diffuser d'abord sur sa chaîne payante, puis sur Direct 8 et Direct Star serait également limité.

Comme on l'a dit, Canal+ est un nain publicitaire. Mais le CSA relève que Bolloré, en vendant ses chaînes, deviendra un actionnaire important de Vivendi, la maison mère. Or, Bolloré possède le contrôle de Havas, l'un des leaders de l'achat d'espace publicitaire. TF1 et M6 ont déjà pointé le risque que Bolloré oriente, via Havas, un flux publicitaire que l'audience confidentielle de Direct 8 (moins de 2,5 %) ne justifie pas... Si Bolloré devient le partenaire de Vivendi, il a tout intérêt à ce que Havas serve bien Canal+ et ses deux nouvelles chaînes. Le CSA partage cette crainte et mentionne dans son avis que Havas devra se comporter de manière non discriminatoire.

TF1 et M6 ont avancé leurs pions

Enfin, le CSA aborde la dernière question qui fâche : Canal+ doit-elle conserver des tranches en clair et donc de la pub ? C'est une antienne de TF1 et M6 à laquelle les pouvoirs publics, de droite comme de gauche, sont toujours restés sourds. Le CSA ne se mouille pas trop : il ouvre le sujet sans trancher entre maintien de la pub, suppression, réduction des espaces publicitaires. En somme, il indique juste à l'Autorité de la concurrence que l'outil est à disposition sans lui-même prendre position. Comme un couteau suisse prêt à servir... les intérêts bien compris de TF1 et M6.

Selon nos informations et comme nous l'a confirmé TF1, lundi dernier, soit la veille de la plénière, Michel Boyon, le président du CSA, recevait justement Nonce Paolini, P-DG de TF1, et Nicolas de Tavernost, le président du conseil de surveillance du groupe M6, ainsi que les numéros 2 de NRJ, BFM TV et France Télévisions. Paolini et Tavernost ont plaidé une nouvelle fois pour que le CSA charge la barque de Canal+. Ils constateront avec plaisir que leurs suppliques ont été entendues.